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2 janvier 2024 2 02 /01 /janvier /2024 16:12
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Assise sur le banc des rêves de vacances

dans la transparence des gouttes de pluie,

pendant ma transhumance imaginaire vers un soleil mouillé,

dont l'or brillait entre les gouttes,

soleil du Diable qui bat sa femme parce qu’elle est trop belle,

j'ai cru apercevoir, derrière le miroir,

là où l'horizon se retire au fond du ciel,

le reflet d'une ville engloutie,

dont la respiration

faisait comme une brume au dessus de la mer.

 

Aurai-je le courage de tenter le voyage,

vers la cité perdue dont tinte encore la cloche,

pour ceux qui savent entendre ?

Ariaga (Ariane Callot)

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5 décembre 2023 2 05 /12 /décembre /2023 15:49

albert einstein,citation,philosophie,science,spiritualité,photo,religion

Une citation de Albert Einstein  trouvée en relisant : Comment je vois le monde. Les mots en caractères gras ne sont pas dans le texte original. Ils veulent montrer ce qui m'a semblé important. Ariane Callot.

 "Je soutiens vigoureusement que la religiosité cosmique est le mobile le plus puissant et le plus généreux de la recherche scientifique. " [...]

" L'esprit scientifique, puissamment armé en sa méthode, n’existe pas sans la religiosité cosmique. Elle se distingue de la croyance des foules naïves qui envisagent Dieu comme un Être dont on espère la mansuétude et dont on redoute la punition - une espèce de sentiment exalté de même nature que les liens du fils avec le père -, comme un Être aussi avec qui on établit des rapports personnels, si respectueux soient-ils. Mais le savant, lui, convaincu de la loi de causalité de tout événement, déchiffre l'avenir et le passé soumis aux mêmes règles  de nécessité et de déterminisme. La morale ne lui pose pas un problème avec les dieux, mais simplement avec les hommes. Sa religiosité consiste à s'étonner et à s'extasier devant l'harmonie des lois naturelles dévoilant une une Intelligence si supérieure que toutes les pensées humaines et toute leur ingéniosité ne peuvent révéler, face à elle, que néant dérisoire. Pour le savant, ce sentiment développe la règle dominante de sa vie, de son courage, dans la mesure où il surmonte la servitude des désirs égoïstes. Indubitablement, ce sentiment se compare à celui qui anima les grands esprits religieux de tous les temps.

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13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 16:56

écriture,poésie,philosophie,spiritualité,photo,alchimie,ariaga,Jung

 

En d'inaudibles octaves,

vibrent les âmes de ceux qui vont venir,

vibrent les âmes de ceux qui s’en sont retournés,

vibrent les âmes de ceux qui vont revenir,

encore, et encore ...

Ariaga (Ariane Callot)

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24 octobre 2023 2 24 /10 /octobre /2023 17:22

 

citations,Jung,patience,Maître Eckhart,photo,thérapie,psychologie

Radmila Moacanin, dans un ouvrage intitulé C.G.Jung et la sagesse tibétaine où elle commente une citation de Jung extraite du Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or écrit ce texte sur les vertus de la patience pour laisser se développer le processus d'individuation :

" Jung observa que ceux de ses patients qui arrivaient à s'affranchir par eux -mêmes de l'esclavage où les maintenaient leurs problèmes et qui atteignaient des niveaux supérieurs de développement et d'intégration psychique, ne faisaient en réalité que permettre aux choses de se produire d'elles-mêmes. Ils laissaient leur inconscient leur parler en silence, et ils écoutaient ses messages avec patience, en y accordant toute leur attention, avec le plus grand sérieux. En d'autres termes, ils établissaient une relation consciente avec leur inconscient.

" L'art de laisser les choses arriver d'elles-mêmes, l'action par l'inaction, laisser les choses se faire d'elles-mêmes, comme le disait Maître Eckart, devint pour moi la clef de la porte d'accès à la voie.Nous devons être capables de laisser les choses se produire d'elles-mêmes dans la psyché. Chez nous il s'agit d'un art que la plupart des gens ignorent totalement. La conscience ne cesse d'interférer, d'aider, de corriger et de nier, ne laissant jamais se développer en paix le processus psychique ."(Jung)

Quand on autorise le processus psychique à se développer en paix, l'inconscient féconde la conscience, et la conscience illumine l'inconscient. La fusion mutuelle et l'union des deux contraires accroissent la conscience et élargissent la personnalité. Selon Jung cela s'accomplit dans les meilleures conditions quand le processus n'est pas dirigé de l'extérieur et que le thérapeute n'interfère pas sur le travail de la nature."

Il me semble que ce que pense Jung, sur le plan psychique, au sujet de la patience peut aussi s'appliquer à certains domaines de la vie courante ...

Ariane Callot

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2 octobre 2023 1 02 /10 /octobre /2023 15:44

jung,citation,alchimie,livre rouge,expérience,photo

Photo Ariaga

 En 1959, deux ans avant sa mort, dans une postface au Livre Rouge (p.619)Jung explique pourquoi il a brusquement cessé d'y travailler à cause de sa rencontre avec l'alchimie. Voici ce texte qui, lui aussi, s’interrompt subitement.

***

" J'ai travaillé pendant seize ans à ce livre. La rencontre avec l'alchimie, en 1930, m'en a détourné. Le début de la fin arriva en 1928, lorsque Richard Wilhelm m'envoya le texte de la Fleur d'Or, un traité alchimique. Le contenu de ce livre trouva alors le chemin de la réalité et je ne pus plus continuer d'y travailler. Cela pourra apparaître comme une folie à l'observateur superficiel. Et cela en serait devenu une si je n'avais pas su saisir et capter la force grandiose des expériences originelles. Grâce à l'alchimie j'ai pu finalement les intégrer dans un tout. J'ai toujours su que ces expériences-là renfermaient quelque chose de précieux, et c'est pourquoi je n'ai rien trouvé de mieux que de les consigner dans un livre "précieux", c'est à dire couteux, et de dessiner les images qui surgissaient lorsque je revivais ces expériences - aussi bien que possible. Je sais à quel point cette entreprise était terriblement inadéquate mais malgré un travail très prenant et tout ce qui me détournait d'elle, je lui suis resté fidèle, même si jamais une autre /

                         possibilité"

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 16:16

Dès que l'on pense, on juge en un tribunal intérieur qui siège en permanence. C'est vrai, c'est faux, c'est bon c'est mauvais, c'est laid c'est beau, c'est désirable, ce ne l'est pas ...et patati et patata ...

Y aurait t-il un moyen d'y échapper ?  Je n'en vois qu'un : l'amour inconditionnel envers tout ce qui EST. Mais je crois aussi que seuls des êtres exceptionnels y parviennent et ce n'est pas mon cas. Il me faudra encore des vies pour y parvenir ...

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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 11:26

 

" Qui regarde dans le miroir de l'eau  aperçoit, il est vrai, tout d'abord sa propre image. Qui va vers soi-même risque de se rencontrer soi-même. Le miroir ne flatte pas, il montre fidèlement ce qui regarde en lui, à savoir le visage que nous ne montrons jamais au monde, parce que nous le dissimulons à l'aide de la persona, du masque du comédien. Le miroir, lui, se trouve derrière le masque et dévoile le vrai visage. C'est la première épreuve du courage sur le chemin intérieur, épreuve qui suffit pour effaroucher la plupart, car la rencontre avec soi-même est de ces choses désagréables auxquelles on se soustrait tant que l'on a la possibilité de projeter sur l'entourage tout ce qui est négatif."

 

C.G. Jung , Les Racines de la conscience, p.45.

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9 septembre 2023 6 09 /09 /septembre /2023 11:02

Quand je pense à ce qu'est la représentation, c'est le Re qui me semble le plus important. Le re de re-produire, re-mémorer, re -connaître, re-voir, re-commencer. Ils sont tous là, et sans doute bien d'autres. Il faudrait le demander à Edgard Morin.
Celui qui n'a pas le RE du déjà connu, déjà identifié est un "absolument autre", qui ne peut se présenter directement car il est un étranger, un innommé, parlant une langue incompréhensible. Or, les possibilités de compréhension de l'esprit humain se limitent à une reconnaissance d'éléments déjà appris et connus, même s'ils ne font pas partie de la mémoire consciente.
Généralement nos représentations sont une sorte de brassage de matériaux qui sont déjà là, plus ou moins bien identifiés. Mais, si on a le courage, comme le fit Jung, de descendre dans les profondeurs de la psyché, alors, c'est une autre histoire ...

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3 juillet 2023 1 03 /07 /juillet /2023 11:59

  Il est un lieu de la littérature où le ciel de la poésie et de la philosophie est grand ouvert, où les dieux secouent la poussière dont ils étaient recouverts, où l'on peut embrasser l'univers et assouvir sa gourmandise de l'inconnu. Ce lieu où je vais rêver que l'on peut aller au delà des possibilités humaines, où l'auteur laisse souvent de côté la rationalité et la science pure pour se laisser guider par sa seule imagination, ce lieu, donc, est celui du Space Opera, de l'Opéra de l'Espace. Il fait partie du domaine de la Science Fiction, pour lequel je préfère le nom de  Roman d'hypothèse.

   L'opéra de l'espace a de profondes racines. Dans l'antiquité le grec Lucien de Samosate, grand patron des "fantaisistes",  nous fait avec humour voyager jusqu'à la Lune. Plus près de nous Dante transforme la Lune et les planètes en marches pour monter au paradis. Cyrano de Bergerac utilise des fusées à étages pour gagner une lune où il décrit, avec d'extraordinaires détails, un monde absurde, virulente critique des mœurs de son époque. C'est vers les années trente que l'Opéra de l'Espace, dans toute sa fantaisie, est devenu "populaire" à partir de magasines que l'on a, avec mépris, appelé "pulps" ce qui voulait dire, juste bon à jeter à la poubelle. Mais les grandes épopées ont suivi et j'en ai beaucoup lues, même si certaines "dataient" un peu. L'essentiel est de voyager, de vibrer....

  Opéras de l'espace je me suis engouffrée avec vous dans les couloirs de l'espace temps ouverts par Einstein, j'ai entendu vos chants et, comme le disait Rimbaud, j'ai vu.....des mondes étranges, des planètes barbares, des villes improbables aux noms imprononçables, des races perdues où régnaient des femmes sublimes et dangereuses, dans l'attente d'un homme qui les fascineraient. J'ai entendu le chant des astronautes et j'ai frémi en lisant la description de monstres, inquiétants parce qu'il leur restait toujours un petit quelque chose d'humain ou d'animal. Sur une planète j'ai même rencontré Shambleau, la méduse si troublante dans son atrocité.

   L'Opéra de l'Espace a joué sur tous les claviers de mon imagination et laissé des traces indélébiles. Même si je l'ai lu il y a longtemps, je n'oublierai jamais mon Opéra de l'espace préféré, Les seigneurs de l'instrumentalité de Cordwainer Smith. De gigantesques voiliers de métal y voguent d'étoile en étoile, propulsés par les vents de la lumière. On y rencontre les races issues de tous les croisements de l'univers et surtout la douce C'Mell, la fille-chat vers laquelle je me suis peut-être projetée par un corridor de l'espace-temps. Qui sait ?

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30 juin 2023 5 30 /06 /juin /2023 11:44

Il faut, évidemment, remettre cette histoire dans le contexte de l'époque.

"Dans ma jeunesse, j'ai rencontré une dernière ramification de cette conception moyenâgeuse du monde, grâce à l'expérience suivante. Nous avions, à cette époque, une cuisinière de la forêt Noire souabe, à qui incombait la tâche d'exécuter les victimes de la basse-cour destinées à la cuisine. Il s'agissait de poules naines, dont les coqs se distinguent par leur humeur particulièrement querelleuse et par leur malice. L'un d'eux dépassait tous les autres par sa cruauté et ma mère chargea la cuisinière d'exécuter le malfaiteur pour le repas du dimanche. J'arrivai juste comme elle rapportait le coq décapité et disait à ma mère : " Il est mort en chrétien, bien qu'il ait été si mauvais. Il a encore crié  : " Pardonne-moi, pardonne-moi ! " avant que je lui coupe la tête. Aussi, maintenant il est allé au ciel ! " Ma mère répondit, indignée : " Ne dites pas de sottises ! Seuls les êtres humains vont au ciel ", à quoi la cuisinière étonnée répliqua : " Les poules ont aussi un corps, tout  comme les gens ont le leur. " - Mais seuls les êtres humains ont une âme immortelle et une religion  " dit ma mère, tout aussi stupéfaite.  " Non, ce n'est pas vrai, répondit la cuisinière, les animaux ont aussi une âme et tous ont leur propre ciel, les chiens, les chats et les chevaux, et cela parce que , lorsque le sauveur des hommes est descendu sur la terre, le sauveur de la volaille est aussi venu parmi les poules, et c'est pourquoi elles aussi doivent se repentir de leurs péchés avant de mourir, si elles veulent aller au ciel. "

La croyance de notre cuisinière est un vestige folklorique de cet esprit qui découvrait le drame de la rédemption à tous les niveaux de l'être et le retrouvait, par conséquent, dans les transformations les plus mystérieuses et les plus incompréhensibles de la matière." (Psychologie et alchimie, p.525)

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